L’assurance-vie face à l’inflation : les stratégies pour maintenir son caractère de valeur refuge

L’inflation n’épargne aucun secteur économique, y compris l’assurance-vie. Face à ce défi, ce placement préféré des Français peut évoluer grâce à des stratégies d’investissement adaptées afin de conserver son caractère de valeur refuge. En effet, l’assurance-vie voit aujourd’hui ses fondamentaux remis en question sous l’effet de la dépréciation monétaire. Alors comment la hausse généralisée du coût de la vie impacte-t-elle concrètement votre contrat ? Quelles stratégies adopter pour maintenir son attractivité face aux pressions inflationnistes ?

 

L’inflation et la rentabilité des contrats d’assurance-vie

Les contrats monosupports, c’est-à-dire en fonds en euros, sont les plus vulnérables dans un contexte d’inflation galopante. En effet, leurs rendements sont plus modestes comparés à ceux des unités de compte. Par exemple, jusqu’en 2023, les rendements des fonds en euros se situaient autour de 1% à 1.6%. Ce n’est qu'après la remontée des taux directeurs des banques centrales que leurs performances ont connu une légère progression et ce, jusqu’à plus de 2.5% pour les meilleurs contrats.

Si l’inflation est de plus de 4%, cela signifie que si vous obtenez un rendement de 1,5 % sur votre assurance-vie en fonds en euros, votre pouvoir d'achat est en déclin réel, même si le capital investi génère des intérêts. Le rendement net après inflation devient donc négatif. Ce phénomène est amplifié par la baisse des taux d’intérêt, qui fait pression sur les rendements des produits d’épargne garantis.

En savoir plus sur euodia. fr.

 

Les conséquences pour les contrats multisupports

Les contrats multisupports investissent dans des unités de compte qui sont des valeurs mobilières, des fonds d’investissements alternatifs ainsi que des fonds de private equity. Celles-ci sont théoriquement plus adaptées pour lutter contre l'inflation. En effet, ces actifs sont souvent corrélés à des indices économiques qui peuvent croître plus rapidement que l’inflation à long terme. Cependant, ces contrats sont également soumis à la volatilité des marchés financiers.

 

Quelles stratégies pour contrer l’impact de l’inflation sur l’assurance-vie ?

La diversification du portefeuille : clé de la résilience

Les contrats d’assurance-vie proposant une large gamme d'unités de compte permettent de répartir les risques en investissant dans des secteurs et des classes d’actifs différents, réduisant l’exposition à une inflation qui affecte un seul secteur ou actif.

 

L’adaptation du profil de risque à la conjoncture économique

L’ajustement du portefeuille vers des actifs résistants à l'érosion monétaire (comme les obligations indexées sur l'inflation, les actions de secteurs défensifs ou encore l'immobilier) génère une certaine protection. Il peut également être judicieux de se tourner vers des actifs réels, comme l’immobilier ou les métaux précieux, qui tendent à bien performer lorsque l’inflation augmente.

 

L’investissement dans des contrats multisupports

Il s’agit de tabler sur un compromis entre sécurité et potentiel de rentabilité. En ajoutant une composante en unités de compte, l’épargnant mise sur des rendements supérieurs à ceux des fonds en euros, en bénéficiant de la sécurité d'une partie de son capital placé sur un fonds garanti.

 

La révision régulière de l’investissement et le rééquilibrage du portefeuille

L'inflation n’est pas un phénomène statique et ses effets varient selon les périodes économiques. Il est donc essentiel d’effectuer un rééquilibrage régulier de son portefeuille d’assurance-vie pour l’ajuster aux évolutions des marchés. Cela implique de mesurer périodiquement la proportion de fonds en euros et d’unités de compte, en fonction des conditions économiques et des rendements attendus.

 

L’importance d’une stratégie long terme

Dans un environnement inflationniste, l’assurance-vie doit être perçue comme un produit d’épargne à long terme. L’épargnant doit garder à l’esprit que les rendements des fonds en euros, même s’ils sont faibles en période de dévaluation monétaire, peuvent rester compétitifs à long terme par rapport à d’autres formes d’épargne plus risquées, notamment lorsque l’inflation finit par se modérer. 

Latest content