L’intégration du private equity dans les contrats d’assurance-vie constitue une solution pertinente générant rentabilité et diversification des portefeuilles. Toutefois, la gestion des arbitrages sortants s’avère complexe, car elle touche à la fois la liquidité des investissements et la stabilité des portefeuilles. Pour les épargnants, cela se traduit par une certaine sélectivité qui tient compte d’une dimension de long terme. Ce qui souligne la nécessité d’une gestion prudente et réfléchie des investissements, en particulier lorsqu'il s'agit d'actifs moins liquides tels que ceux du private equity. Ainsi, comment gérer les arbitrages sortants tout en garantissant une gestion optimale des contrats ?
Le private equity : un choix stratégique pour les assureurs
Les assureurs cherchent perpétuellement à diversifier les portefeuilles d’assurance-vie en intégrant des actifs tels que les fonds de capital-investissement. Cela consiste à investir dans des entreprises non cotées dans une logique de long terme afin de favoriser leur croissance et leur développement. En savoir plus sur euodia. fr.
Les avantages pour les assureurs sont multiples :
- rentabilité : le private equity produit des rendements plus élevés que les fonds traditionnels, ce qui permet aux assureurs de demeurer dans la compétitivité et d'atteindre leurs objectifs de rentabilité
- effet de levier sur la performance : les entreprises dans lesquelles les investissements sont réalisés bénéficient de financements supplémentaires, ce qui permet de stimuler leur croissance et, indirectement, le rendement des investisseurs
- diversification : ces investissements apportent une diversification de portefeuille qui dilue la volatilité des actifs sous gestion.
Les arbitrages sortants pour rééquilibrer le portefeuille
Cependant, l’intégration de ces fonds dans les supports d’assurance-vie soulève une nouvelle problématique : les arbitrages sortants. Il s’agit de transferts de fonds effectués par les souscripteurs dans l’objectif de réduire leur exposition aux risques, au profit d’actifs plus liquides et plus sûrs. Rappelons que cette approche peut résulter d’un changement de stratégie d'investissement, de préoccupations liées à la liquidité ou encore d'un besoin de rééquilibrage du portefeuille.
Les arbitrages sortants sont particulièrement sensibles dans le contexte du private equity, car ce type d’actif est par nature moins liquide et plus difficile à valoriser rapidement. Les assureurs doivent donc faire face à plusieurs défis. Par exemple, les arbitrages sortants peuvent déstabiliser les portefeuilles, rendant plus complexe la gestion des flux financiers. De plus, le risque de perte de rendement est au rendez-vous : si les épargnants retirent trop tôt leurs investissements, ils sont susceptibles de passer à côté des rendements futurs, ce qui affecte la performance à long terme du contrat d'assurance-vie. Mentionnons aussi la problématique de la liquidité : les assureurs doivent maintenir un équilibre entre la performance des investissements privés et la liquidité des actifs, afin de répondre aux attentes des épargnants sans compromettre la stabilité du portefeuille.
Les limites imposées par les assureurs
Pour gérer ce risque d’arbitrages sortants et préserver la rentabilité de leurs contrats, certains assureurs limitent les arbitrages sortants. Plusieurs stratégies sont mises en œuvre, dont les périodes de blocage et les frais d’arbitrage.
Cette limitation est référencée sur une période généralement comprise entre 5 ans et 10 ans. Cela permet de réduire les risques de sortie prématurée. Afin de décourager les arbitrages récurrents, certains assureurs appliquent des frais de sortie. Ceux-ci peuvent être dégressifs dans le temps, incitant ainsi au maintien des investissements sur une plus longue durée.
L’impact sur l’épargnant : une question de long terme
De ce qui précède, les épargnants doivent être conscients des spécificités du private equity qui apparaît alors comme un investissement à long terme et illiquide. Ainsi, les limitations sur les arbitrages sortants convient particulièrement à ceux ayant un horizon de placement long, voire à ceux qui préparent leur retraite.